«La portée de cet événement scientifique a dépassé de loin toutes nos attentes. Toutes les disciplines des sciences humaines et sociales étaient représentées et de nombreuses collaborations ont pu naître sous nos yeux, entre collègues des deux rives de la Méditerranée, qui n’ont parfois pas l’occasion de se connaître et de se fréquenter. Surtout, ce qui a marqué les chercheurs français et étrangers, c’est la présence massive des mastérants et des doctorants tunisiens dans les ateliers et les conférences, leur soif d’apprendre et de s’insérer dans les débats scientifiques et académiques mondiaux, tout en bousculant les méthodologies et les savoirs occidentaux. Au cours des 700 heures de débat et d’échange qui ont rythmé ces 5 jours de Forum, ce ne sont pas seulement les idées qui ont circulé, mais également et peut-être surtout des personnes, des institutions et des traditions académiques. Par sa taille démesurée et son format original, le Forum Insaniyyat n’a pas d’équivalent en France ou en Europe en sciences sociales, et c’est ce qui a impressionné tous les participants. Nous avons montré en quelque sorte qu’un autre monde académique est possible».
Choukri Hmed, maître de conférences en science politique à l’Université Paris-Dauphine, directeur-adjoint du Groupement d’intérêt scientifique Moyen-Orient et Mondes musulmans (CNRS, France) — un des organisateurs du Forum — et président du Comité de programmation du Forum Insaniyyat,